CaroloScope Images de Charleroi au cours de l'Histoire

1672-1678 // Guerre de Hollande

Les causes de la guerre

Après la guerre de Dévolution (1667-1668), Louis XIV croit devoir se débarrasser de la Triple alliance de La Haye de 1668, et surtout des Provinces-Unies s’il veut continuer à conquérir les territoires espagnols (selon lui-même l’héritage de son beau père Philippe IV).

De plus, malgré les tarifs douaniers français très protectionnistes de 1664 et 1667, les Hollandais sont de redoutables concurrents pour les marchands et fabricants français.

henriette stuart charlesII Stuart. Roi d'Angletterre

Il est signé par Madame, femme de Monsieur : Henriette d’Angleterre, sœur de Charles II. Cette alliance prévoit que Charles II participerait à une guerre contre les Hollandais. En échange, Charles II recevrait un subside de trois millions de livres par an puis deux millions de livres et 800 000 soldats français le jour où il acceptera de se convertir. C’est un traité qui plaît au parlement anglais. Charles II espère profiter de cette guerre pour donner à l’Angleterre sa puissance navale. C’est ainsi que fut signé le traité de Douvres, en juin 1670. A noter qu’en juin 1670, suite à la signature du traité de Douvres, Henriette mourut.

En 1671, Louis XIV savait que ni l’Angleterre (liée par le traité de Douvres.) ni l’Espagne (trop faible pour riposter) ne pourraient l’empêcher de s’attaquer aux Provinces Unies. Toutefois, l’attitude des princes allemands et de l’Empereur germanique étaient imprévisibles. Ainsi, toute l’année 1671 fut consacrée à une intense activité diplomatique, l’objectif étant de mettre en place une alliance avec ces puissances étrangères, ou tout du moins s’assurer de leur neutralité. Quand toutes les trames furent terminées, une armée de 122,000 hommes, dont 80,000 de marche, se jeta tout à coup sur la Hollande à travers l’évêché de Liège.

Le 5 mai 1672, Louis XIV passe à Charleroi « pour entrer en campagne ».

Après la déclaration de guerre, Louis XIV partit de Saint-Germain, le 28 avril 1672, pour entrer en campagne. Il se rendit à Charleroi, où il arriva le 5 mai. L’armée qu’il avait réunie sur la Sambre et dans les Ardennes était composée d’environ cent dix mille hommes. Elle était bien équipée, munie, ce qui ne s’était pas vu encore, des batteries de campagne et de siège nécessaires pour cette grande expédition [2]. D’immenses approvisionnemens l’attendaient sur la Meuse et sur le Rhin [3], et elle devait être commandée par les plus habiles capitaines du siècle. in: http://fr.wikisource.org/wiki/Guerre_et_Négociations_de_Hollande_en_1672

l’attaque de Charleroi en 1672

Le prince d’Orange, profilant de l’éloignement des généraux français, fortifie d’ailleurs de dix mille Espagnols, commandés par le comte de Marsin, et persuadé que pour faire évacuer son territoire il fallait attaquer celui de l’ennemi, faisait une diversion hardie sur Charleroi .

Il l’investit, après avoir donné le change aux Français, et laissé croire successivement qu’il se proposait de joindre l’électeur de Brandebourg , puis d’assiéger Tongres ou Maseik. Trompé par ses mouvements, Montai, gouverneur de Charleroi , renommé pour la défense des places, avait abandonné la sienne pour se jeter dans Tongres. Il en sortit, lui soixantième, pour rentrer à Charleroi , et il y réussit. Son activité et l’âpreté du froid contraignirent Guillaume à lever le siége; mais, de cette tentative, le prince retira toujours l’avantage précieux de relever la confiance de ses compatriotes par l’éclat d’une manœuvre offensive.In: Histoire de France d’Anquetil: continuée, depuis la révolution de …, Volume 2 Par Louis Pierre Anquetil,Leonard Gallois

Le stathouder, ne voulant pas que son expédition n’eût produit d’autre effet que la levée de boucliers des Espagnols contre la France, fit investir, le 15 décembre , Charleroi, dans lequel le comte du Montal, sorti de Tongre, réussit à entrer le 18 ; et quoique les ennemis fussent au nombre de 50,000 hommes, ses vigoureuses sorties les forcèrent de lever le siége le 22 décembre.

Guillaume fit alors démolir les fortifications de Binche, dont il s’étoit emparé depuis quelques jours, et retourna en Hollande, où il craignoit que le duc de Luxembourg ne pénétrât à la faveur des glaces. Cette diversion donna de vives inquiétudes à Louis xiv, qui dépêcha sur-lechamp , la nuit du 17 au 18, le marquis de Louvois pour accélérer des rassemblemens de troupes, destinées à secourir Charleroi. Le prince de Condé fut promptement envoyé sur la Moselle et la Sarre, et le roi partit lui-même de Saint-Germain-en-Laye le 21 décembre, pour venir attendre à Compiègne . que les forces à la tête desquelles il se proposoit de se mettre en personne , fussent réunies à Ath. La reine accompagna le roi qui coucha le 21 à Louvre, le 22 à Verberie et le 20 à Compiègne, où il apprit, le 24, la retraite des ennemis.In: Œuvres, Volume 3 Par Louis

 

 

Où Charleroi se voit sauvée par son gouverneur,
Le compte de Montal:

Louis XIV employa aussi Montal dans ses armées. Ce prince le fit gouverneur de Charleroi, et lui ordonna d’avoir l’oeil fur Tongres & autres places du voisinage que le prince d’Orange menaçoit d’assiéger. On avoit affaire à un ennemi fin, actif, délié , habile à donner le change & à masquer ses vues : il sit mine d’en vouloir à Tongres : tout le monde le crut, & la nouvelle s’en répandit de
façon, que le marquis de Louvois, ministre de la guerre, écrivit à Montal pour qu’il se jettât dans cette place avec ce qu’il pouroit y faire entrer de cavalerie. Montal s’y transporta aussitôt avec cinquante maîtres ; mais le prince , informé de cette démarche -, tourna à l’instant ses vues sur Charleroi, que Montal venoit de quitter, & il
investit cette place avec une armée de 40000 hommes : cet investissement se fit au mois de décembre 1672.
Montal, au désespoir d’avoir donné dans le piège , résolut de rentrer dans Charleroi à quelque prix que ce put être ; & il exécuta
heureusement son projet avec les ? rirêmes cinquante maîtres qu’il avoit menés à Tongres. II passa pendant une nuit au travers des premières gardes du camp ennemi fans être reconnu. II ne se fut qu’à la derniere qu’il força le pistolet à la main & rentra dans Charleroi.
Dès le lendemain il fit une vigoureuse sortie sur les ennemis , leur tua beaucoup de mon.de, & poursuivit les fuyards l’épée dans les reins jusques dans leur camp. Le prince d’Orange qui ne pouvoit imaginer que Montal eût pu rentrer dans la place , n’en fut que : trop convaincu par cette furieuse sortie. II tint aussitôt conseil pour délibérer si l’on contimieroit le siège ou non. La plupart des officiers généraux furent pour la continuation, fondés sur le mauvais état des fortifications & fur la faiblesse de la garnison ; mais le prince d’Orange ayant fait observer que Montal qui avoit trouvé moyen de rentrer dans la place, malgré toutes les précautions que l’on avoit prises pour l’en écarter, sauroit encore plus facilement, au défaut des fortifications , ranimer le courage de ses gens. Toutes les voix se réunirent à la levée du fiége : cela fut exécuté peu de jours après ; mais ce ne fut pas sans une perte notable de la part des ennemis. Montal les attaqua dans leur retraite et tailla en pièces une partie de leur arriere-garde.
Ce fut à l’occasion cle ce siège que Louis XIV qui savoit apprécier le mérite , dit les choses les plus obligeantes en faveur de deux des plus grands hommes de son siécle : Je voudrois bien , dit ce prince, voir Vauban attaquer une place , & Montal la défendre ; mais non , ajouta S. M. après un moment de réflexion, j’en serois bien fâché, car ils y périroient tous les deux. Montal fut créé lieutenant général quelque temps après , et le roi lui donna presque toujours le commandement d’un corps séparé, avec lequel il fit plusieurs sièges, & entr’autres celui de Beaumont en Thiérache , qu’il prit en fort peu de temps en 1673.

En 1675 il  s’empara du fort de Thuin , place d’autant plus importante pour les ennemis , qu’elle couvroit seul le pays d’entre la Sambre & la Meuse. Quelque temps après il fit le siège de la ville de Marche en Famine & s’en rendit maître après quinze jours de tranchée ouverte. Montal ne se distingua pas moins dans les batailles que dans les attaqués & les défenses des places. 11 n’y eut de son temps presqu’aucune action considérable qu’il ne fît paroître toute l’expérience et la valeur que l’on peut attendre d’un capitaine consommé dans Part de la guerre.
Histoire de la monarchie françoise sous le regne de Louis Le Grand …contenant ce qui s’y est passé de plus remarquable depuis 1653 jusqu’en 1681 : tome second Simon de Riencourt

AU COMTE DU MONTAL.
A Compiègne, le 26 décembre 1672.
M. le comte du Montal, vous avez témoigné tant de zèle, de valeur et de bonne conduite, dans tout ce que vous avez fait pour conserver Charleroi en mon obéissance, dans l’occasion de ce dernier siége, que j’ai bien voulu vous assurer moi-même , par cette lettre , de la satisfaction que j’en ai. Elle est telle que ce me sera un motif perpétuel de vous donner, dans les rencontres, des marques de ma bienveillance, et à tous ceux qui vous ont aussi dignement secondé , que j’ai pu remarquer par votre relation. Soyez-en persuadé et eux aussi ; et qu’encore que je rie les nomme pas , je n’en suis pas moins informé du mérite des services que chacun d’eux m’a rendus , ni moins disposé à les reconnoître en tout ce qui s’offrira pour leurs avantages

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AU MARQUIS DE LOUVOIS.
A Compiègne, le 27 décembre 1672 , au soir.
Si le siége de Charleroi eût duré, la longue marche de Duras m’auroit donné bien du chagrin. Tous les ordres que vous lui avez donnés sont très à propos, et ceux envoyés à Montal, pour faire vivre la brigade de Montclar entre Sambre et Meuse, jusqu’à nouvel ordre.

La quantité de seconds chevaux de mes gardes, me fait quelque peine , devant être logés dans l’Artois ou le pays de Lille. Ne faites rien là-dessus , que je ne vous aie parlé : j’entends pour leur subsistance.
J’attends de vos nouvelles sur mes Gendarmes, Chevaux-légers et Mousquetaires.
Louis n’assiégea jamais une ville sans être moralement sûr de la prendre. Louvois faisait si bien les préparatifs, les troupes étaient si bien fournies, Vauban, qui conduisit presque tous les sièges, était un si grand maître dans l’art de prendre les villes, que la gloire du roi était en sûreté.

in : Voltaire.Le Siècle de Louis XIV 1751.

1672- groentel reconstitution

 

1673 : fondation de la ville basse

Afin de peupler la ville que la paix d’Aix-la-Chapelle a attribuée à la France, Louis XIV, sur le conseil de Louvois, offre des privilèges aux nouveaux occupants

le terrain offert gratuitement, prime à la construction, tandis qu’un pont est jeté sur la Sambre et que des foires et marchés sont organisés dans l’enceinte.

En 1673, Louvois lui-même plante les piquets traçant, sur le territoire de Marcinelle (sur la rive droite, c’est-à-dire en terre liégeoise), toute une autre ville commerçante qui deviendra la ville basse, ses habitants jouissent des mêmes privilèges que ceux de la ville haute ; entre les deux, un 3 e quartier : l’Entre-deux-Ville.(in : http://www.megghy.com/fr_charleroi_historie.htm)

Possesseur de Charleroi et de sa banlieue, Louis XIV avait en 1673, étendu les fortifications de la ville jusque sur la rive droite de la Sambre, et par le fait, il avait fondé la “VilleBasse « . Les quelques habitants de ce quartier nouveau se regardèrent naturellement comme citoyens de Charleroi, et la Ville-Basse, pendant tout le temps du règime français, ne fit avec la Ville-Haute qu’une seule commune.
En 1679, quand la France restitua le territoire en vertu du traité de Nimègue, la Ville-Basse retourna an Prince-Evèque de Liège, tandis que la Ville-Haute, rive gauche de la Sambre, revint au comté et au diocèse de Namur.
De là de grandes difficultés, surtout au point de vue de la juridiction ecclésiastique, et des réclamations perpétuelles de la part des vicaires de Marcinelle (les pasteurs de cette paroisse portaient le titre de vicaires perpétuels), sur le territoire desquels était le nouveau quartier de Charleroi.

‘Voir aux archives de l’Etat à Bruxelles, dans le tome IX de la Collection imprimée in-fol. des ordonnances et règlements. (in: Documents & rapports de la Société paloeontologique)

1673 : les français rendent leurs conquêtes

Les soins du roi, le génie de Vauban, la vigilance sévère de Louvois, l’expérience et le grand art de Turenne, l’active intrépidité du prince Condé: tout cela ne put réparer la faute qu’on avait faite de garder trop de places, d’affaiblir l’armée, et de manquer Amsterdam.

Le parlement d’Angleterre força son roi d’entrer sérieusement dans des négociations de paix, et de cesser d’être l’instrument mercenaire de la grandeur de la France. Alors il fallut abandonner les trois provinces hollandaises avec autant de promptitude qu’on les avait conquises. Ce ne fut pas sans les avoir rançonnées: l’intendant Robert tira de la seule province d’Utrecht, en un an, seize cent soixante et huit mille florins. On était si pressé d’évacuer un pays conquis avec tant de rapidité, que vingt-huit mille prisonniers hollandais furent rendus pour un écu par soldat.

Louis XIV passa dans l’Europe pour avoir joui avec trop de précipitation et trop de fierté de l’éclat d’un triomphe passager.

chansons historiques de France : Monsieur de Turenne

1674 : Bataille de Seneffe. Le roi conserve Charleroi.

Durant la guerre de Hollande, Guillaume d’Orange, à la tête d’une armée austro-hispano-hollandaise, mène ses troupes à travers le sud des Pays-Bas espagnols vers le nord de la France.

Pendant cinq semaines, les deux armées manœuvrent sans s’affronter. Le 10 août, Guillaume d’Orange se dirige vers Paris afin de forcer l’ennemi au combat.

Le prince de Condé envoie un détachement d’environ 500 cavaliers pour occuper l’avant-garde hollandaise près du village de Seneffe, bloquant ainsi la progression de Guillaume. Avec les 45 000 hommes dont il dispose, il tente ensuite d’encercler les 60 000 Hollandais.

Le duc d’Enghien sauvant son père, le Grand condé à la bataille de Seneffe. Détail d’une toile de Bénigne Gagneraux au Musée des Beaux-Arts de Dijon

Les cavaliers parviennent à distraire l’armée hollandaise mais la manœuvre d’encerclement échoue. Après plus de 10 heures de combat, les deux armées se retirent, laissant sur le champ de bataille environs 8 000 morts ou blessés du côté français et à 11 000 du côté hollandais. Les deux parties revendiquent la victoire, mais vu les pertes lourdes il est difficile à désigner un vainqueur. Cette hécatombe fit écrire à la marquise de Sévigné : «Nous avons tant perdu à cette victoire, que sans le Te Deum et quelques drapeaux portés à notre-Dame, nous croirions avoir perdu le combat.» source:  wikipedia

On blâma le prince d’Orange de n’avoir pas pris assez de précaution dans le passage du défilé; mais on admira la manière dont il rétablit le désordre, et on n’approuva pas que Condé voulût ensuite recommencer le combat contre des ennemis trop bien retranchés. On se battit à trois reprises. Les deux généraux, dans ce mélange de fautes et de grandes actions, signalèrent également leur présence d’esprit et leur courage. De tous les combats que donna le grand Condé, ce fut celui où il prodigua le plus sa vie et celle de ses soldats. Il eut trois chevaux tués sous lui; il voulait, après trois attaques meurtrières, en hasarder encore une quatrième. Il parut, dit un officier qui y était, qu’il n’y avait plus que le prince de Condé qui eût envie de se battre. Ce que cette action eut de plus singulier, c’est que les troupes de part et d’autre, après les mêlées les plus sanglantes et les plus acharnées, prirent la fuite le soir par une terreur panique. Le lendemain, les deux armées se retirèrent chacune de son côté, aucune n’ayant ni le champ de bataille, ni la victoire, toutes deux plutôt également affaiblies et vaincues. Il y eut près de sept mille morts et cinq mille prisonniers du côté des Français; les ennemis firent une perte égale. Tant de sang inutilement répandu empêcha l’une et l’autre armée de rien entreprendre de considérable. Il importe tant de donner de la réputation à ses armes, que le prince d’Orange, pour faire croire qu’il avait eu la victoire, assiégea Oudenarde; mais le prince de Condé prouva qu’il n’avait pas perdu la bataille, en faisant aussitôt lever le siège et en poursuivant le prince d’Orange.

in : Voltaire Le Siècle de Louis XIV

Réception du grand condé suite à sa victoire à Seneffe.


1676 : Construction du pont Sambre.

1677 : Siège de la ville par Guillaume d’Orange.

Echec après 8 jours de siège.

Peu exercés, ses forteresses mal entretenues, en un mot, son état militaire trop longtemps sacrifié à la crainte d’un despotisme possible et à de fausses idées d’économie, n’étaient pas capables d’une longue résistance.

 

Le peuple furieux contre le parti républicain, excité d’ailleurs par les agents du prince d’Orange, massacra Jean et Cornelius de Witt, et, malgré l’édit perpétuel de 1672, Guillaume d’Orange reçut comme stathouder un pouvoir dictatorial. Il avait vingt-deux ans. Ce fut l’ennemi le plus acharné, le plus perspicace de la politique de Louis XIV, le chef de toutes les coalitions qui se formèrent contre lui. Cependant l’armée du grand roi, laissant derrière elle Maastricht, occupait la Gueldre, l’Utrecht, l’OverYssel, et campait à quatre lieues d’Amsterdam. Les riches songeaient à s’embarquer pour Batavia avec leur or, lorsqu’on apprit tout à coup que la guerre se ralentissait. Sur le conseil de Louvois, au lieu de surprendre Amsterdam, l’armée française était dispersée en une foule de petites garnisons. Biographie_de_Louis_XIV_par_Hippolyte_Monin

 

1679 : Traité de Nimègue. La ville retourne aux Espagnols.

Le roi, dans les conditions qu’il imposa, favorisait le commerce des Hollandais; il leur rendait Mastrich, et remettait aux Espagnols quelques villes qui devaient servir de barrière aux Provinces-Unies comme Charleroi, Courtrai, Oudenarde, Ath, Gand, Limbourg; mais il se réservait Bouchain, Condé, Ypre, Valenciennes, Cambrai, Maubeuge, Aire, Saint-Omer, Cassel, Charlemont, Popering, Bailleul, etc.; ce qui faisait une bonne partie de la Flandre. Il y ajoutait la Franche-Comté, qu’il avait deux fois conquise; et ces deux provinces étaient un assez digne fruit de la guerre.

Louis XIV sut aux conférences de Nimègue semer la jalousie parmi les alliés. Les Hollandais s’empressèrent de signer, malgré le prince d’Orange, qui, à quelque prix que ce fût, voulait faire la guerre; ils disaient que les Espagnols étaient trop faibles pour les secourir s’ils ne signaient pas.

Les Espagnols, voyant que les Hollandais avaient accepté la paix, la reçurent aussi, disant que l’empire ne faisait pas assez d’efforts pour la cause commune.

Enfin les Allemands, abandonnés de la Hollande et de l’Espagne, signèrent les derniers en laissant Fribourg au roi et confirmant les traités de Westphalie. in : Voltaire Le Siècle de Louis XIV 1751.

 

Possesseur de Charleroi et de sa banlieue, Louis XIV avait en 1673, étendu les fortifications de la ville jusque sur la rive droite de la Sambre, et par le fait, il avait fondé la VilleBasse « . Les quelques habitants de ce quartier nouveau se regardèrent naturellement comme citoyens de Charleroi, et la Ville-Basse, pendant tout le temps du règime français, ne fit avec la Ville-Haute qu’une seule commune.

En 1679, quand la France restitua le territoire en vertu du traité de Nimègue, la Ville-Basse retourna an Prince-Evèque de Liège, tandis que la Ville-Haute, rive gauche de la Sambre, revint au comté et au diocèse de Namur.

De là de grandes difficultés, surtout au point de vue de la juridiction ecclésiastique, et des réclamations perpétuelles de la part des vicaires de Marcinelle (les pasteurs de cette paroisse portaient le titre de vicaires perpétuels), sur le territoire desquels était le nouveau quartier de Charleroi.

Voir aux archives de l’Etat à Bruxelles, dans le tome IX de la Collection imprimée in-fol. des ordonnances et règlements. La Notice historique sur la ville de Charleroi par Théodore-Joseph Prunieau,  L’original de cette pièce est aux archives de l’hôtel de ville de Charleroi.  In :  Documents & rapports de la Société paloeontologique , Vol.3 Par Société paleontologique et archéologique de l’arrondissement administratif de Charleroi.

 

 

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