CaroloScope Images de Charleroi au cours de l'Histoire

1688-1697// Guerre de la Ligue d’Augsbourg


Le contexte historique

La guerre de la Ligue d’Augsbourg, également appelée guerre de Neuf Ans, eut lieu de 1688 à 1697.

Elle opposa la France sous la monarchie absolue de Louis XIV, alliée à l’Empire ottoman et les jacobites irlandaises et écossais, à une grande coalition, d’abord défensive. Celle-ci comptait principalement l’Angleterre sous la monarchie constitutionnelle de Guillaume III d’Angleterre, l’empereur du Saint-Empire romain germanique et plusieurs Électeurs, l’Espagne, les Provinces-Unies, la Savoie et, jusqu’à 1691, la Suède.
Sous la pression allemande, Charles II signa un accord avec les Provinces-Unies et accueillit les Impériaux dans ses forteresses des Pays-Bas espagnols. Furieux, Louis XIV déclara la guerre à l’Espagne, le 15 avril.

La France était alors entourée de toutes parts. En 1689, la frontière du Nord dut être renforcée. Les armées changèrent de maîtres. À la tête de l’armée de Flandre, le maréchal de Luxembourg écrasa le prince de Waldeck à la bataille de Fleurus, le 1er juillet. Luxembourg y gagna tant de drapeaux ennemis qu’on le surnomma le « tapissier de Notre-Dame ».1691, Louis XIV vint lui-même assiéger Mons, qui tomba le 17 mars. Luxembourg enchaîna par une victoire écrasante, malgré son infériorité numérique à la bataille de Leuze, près de Tournai. En 1692, Vauban vint à bout de Namur. Le 3 août, à Steinkerque, Luxembourg, assisté de sa « troupe dorée » (le jeune duc de Chartres, le prince de Conti, le duc de Vendôme, le duc d’Elbeuf et le prince de Turenne) repoussa une attaque surprise de Guillaume d’Orange.

Satisfait, Louis XIV créa une nouvelle fournée de maréchaux. Le 19 juillet 1693, Luxembourg laissé seul sur la frontière affronta une nouvelle fois Guillaume d’Orange. Après de sanglants combats dans les rues du village, le Français remporta la bataille de Neerwinden.
in: http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_de_la_Ligue_d’Augsbourg

En 1689 : La bataille de Valcour

Le 14 mai 1689, le maréchal d’Humières rassemble son armée sur la Sambre, près de Boussières où il a mobilisé 24 bataillons et 75 escadrons, soit un total de 24 000 hommes, pour faire campagne dans les Pays-Bas espagnols.

Waldeck

Waldeck

Guillaume III a confié au prince de Waldeck, âgé de 69 ans, le commandement général de 35 000 soldats parmi lesquels se trouve un contingent anglais de 8 000 hommes, sous les ordres de John Churchill, récemment créé comte de Marlborough. Guillaume est alors sceptique quant à la qualité des troupes anglaises qui manquent d’ordre et de discipline. Bien que Waldeck déplore alors leur « tempérament nonchalant et le misérable état de leurs vêtements et de leurs chaussures », il écrira plus tard qu’il espérait que les Anglais « … deviendraient aussi disciplinés qu’ils étaient courageux ».

Des problèmes administratifs et l’arrivée tardive des contingents retardent l’offensive alliée dans la région jusqu’à la fin juin. Waldeck passe près de Tirlemont en direction de Fleurus. Les deux armées passent deux mois en marches et contre-marches en tentant de gagner un avantage stratégique. Le 24 août, le prince de Waldeck traverse la Sambre et campe près de Walcourt où il se satisfait de se trouver en territoire ennemi.  http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Walcourt

épée forte de dragon 1680

Environ ce temps-là, le maréchal d’Humiéres fut battu à Valcour sur la Sambre aux païs-bas, [par le prince de Waldeck; mais cet échec, qui fit tort à sa réputation, en fit peu aux armes de la France. Louvois, dont il était la créature & l’ami, fut obligé de lui ôter le commandement de cette armée. le roi & Louvois, qui n’aimaient pas le maréchal de Luxembourg, mais qui aimaient l’état, se servirent de lui malgré leur répugnance.Il commanda les armés au païs-bas. in: Voltaire, Le Siècle de Louis XIV, l’édition de 1751

Préréglementaire de dragons1689

france 1686

combattant français 1686

1690-vue du chasteau de monceau


En 1690 la bataille de Fleurus

1 juillet : dans la plaine de Fleurus (entre Charleroi et Namur, Belgique) les hollandais et les autrichiens sont commandés par le prince de Waldeck. Ils affrontent les francais commandés par le maréchal de Luxembourg. 50.000 hommes s’affrontent et la victoire est française.

drummer of the Regiment Van Wijnbergen1691

Bataille de Walcourt tambour du regiment Van Wijnbergen en 1691

il faut  prendre en compte la mentalité et les réalités de la guerre au XVIIème; on n’est pas encore à la conception de la bataille décisive napoléonienne. Ce qui compte, c’est la négociation de la paix. Et ce qui pèse dans cette négociation, c’est ce qu’on a dans la main: des villes, des terres, des places, des intentions supposées, des capacités de continuer ou non. De ce fait, les souverains n’encouragent pas les batailles générales; un bon général au XVIIème est un général qui sait conserver son armée la plus intacte possible et qui peut, à l’occasion, détruire une aile ou un corps de l’armée ennemi. Parce que tant qu’une armée est opérationnelle, elle menace et donc elle pèse dans les négociations qui, de fait, commencent en même temps que la guerre. src
http://www.fleurus-tourisme.be/batailles/1690.htm
http://www.fleurus-tourisme.be/documentations

Battle_of_Fleurus_1690

1692

1692, Bataille de la Marsaille, par Eugène DEVERIA, XIX° siècle, château de Versailles, Versailles

 

En 1692, bombardement de Charleroy

1692 : Le maréchal de Luxembourg assiège la ville et la bombarde intensivement. La forteresse brûle mais ne cède pas.

Auteur : Guillaume d’orange, roi d’Angleterre Guillaume III
[ 1692-05-24] Mon frer. Selon toutte les aparences, les ennemis vont attaqué Charleroy ou Namur et comme ils sont trés fort, j’ay besoin de toutte les trouppes qui peuvent estre mis ensemble pour tanter le secours de ces places s’ils sont attaqués (…)

le Maréchal de Luxembourg


Charleroy, place forte du comté de Namur près de la rivière de Sambre.1692

Charleroy, place forte du comté de Namur près de la rivière de Sambre.1692

En 1693, nouveau siège français

Le 10 septembre les Français ré-assiègent la ville et la prennent après un mois de siège « à la Vauban ».

¨…. »pour profiler des rudes coups que l’on venait de porter à Guillaume de Nassau, en le contraignant à battre en retraite dans l’intérieur des Pays-Bas : les uns voulaient que l’on marchât sur Bruxelles sans perdre un seul instant; les autres désiraient que l’on mit à exécution les projets déjà formés contre Liège, ce boulevard de la coalition, qui renfermait un amas de munitions de tous genres, et principalement une manufacture d’armes, la plus considérable de l’Europe.

Le maréchal de Luxembourg ne se montra point disposé à embrasser l’une ou l’autre de ces déterminations, dont il ne contestait pas d’ailleurs les avantages. Ce général nourrissait depuis longtemps un dessein que le comte de Puységur et Vauban lui-même approuvaient hautement. Les coalisés tenaient extrêmement à la possession de Charleroi, place forte de première ligne, qui menaçait sans cesse les frontières du royaume. Les Français avaient conquis cette ville en 1667; elle leur était restée onze années, durant lesquelles le roi la lit fortifier. Vauban y déploya toutes les ressources de son génie. Charleroi fut rendu à l’Espagne lors de la paix de Nimègue. Le duc de Luxembourg regardait comme un inconvénient très-grave de laisser derrière lui une forteresse de cette importance; il conçut le dessein de s’en rendre maître avant de songer à pousser ses conquêtes dans l’intérieur de la Flandre espagnole. Cette décision fut critiquée par beaucoup de monde; mais les généraux consommés rendirent hommage aux vues élevées du maréchal, qui ne se laissa point arrêter par des observations malveillantes parties de Versailles.

Le siège de Charleroi fut décidé. Vauban se vit chargé de conduire les opérations contre une place si bien fortifiée par ses soins; il allait donc combattre pour ainsi dire contre lui-même. Le brigadier de Vigny dirigeait l’artillerie de gros calibre, le maréchal de Villeroi commandait les troupes destinées à faire l’investissement de la place, et Luxembourg se chargea de couvrir les opérations à la tête de la principale armée. » in : Histoire de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis.  Par Alexandre Mazas

C’était surtout du côté de Dampremy que la ville était menacée. Vauban en dirigea lui-même les travaux, et il le put d’autant mieux qu’il avait tracé tous les plans de la place.

Non seulement Castilio dirigea la défense du premier  jusqu’au dernier jour,  mais il paya plus d’une fois de sa personne. Ainsi, le 1 4 septembre, il conduisit des renforts à la redoute de la Garenne, hors de la porte de Bruxelles. Le 4 octobre, écrit-il dans son journal, j’allai, comme les autres nuits, reconnaître tous les postes. Continuant à exposer sa vie, comme il menait, le 7 octobre, ses troupes sur la brèche, il fut blessé à la tête par un éclat de bombe et dut se retirer des remparts. La blessure était assez grave pour l’obliger, le surlendemain, 9, après qu’il eût repris son commandement, de se faire saigner à la hâte Enfin, il ne capitula, le H octobre, qu’après trente et un jours d’inveslissement, d’attaques et de tranchée ouverte. De ses 3628 hommes (1), il n’en resta plus que 1200.

Quant aux assiégeants, ils comptaient au début de l’investissement 30 bataillons et 32 escadrons. Le roi de France voulait même que Villeroi continuât le siège avec 40 bataillons et 66 escadrons. L’artillerie consistait en 159 pièces de canon et 61 mortiers et pierriers.

La partie était donc inégale, et la capitulation n’était qu’une question de temps, du moment où le maréchal de Luxembourg, par ses habiles manœuvres, avait mis les alliés dans  l’impossibilité de percer ses lignes avancées pour essayer de lui faire lever le siège.

Les historiens, même français, n’en sont pas moins d’accord pour rendre hommage à l’énergie de la défense. A ce propos, dit Lahodde, le marquis del Castillo, homme de mérite et de résolution, se défendit si bien, ‘à la fin du siège il ne se trouva plus que douze cents hommes dans la place.  in: Bulletin de la Commission royale d’histoire

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Les travaux du siège commencèrent le 10 septembre et furent poussés avec une vigueur extraordinaire. A cette nouvelle, Guillaume de Nassau et l’électeur de Bavière, qui avaient été longtemps dans l’incertitude sur les véritables intentions de leur habile adversaire, se montrèrent fort alarmés. La promptitude qu’ils mirent à rassembler toutes leurs forces pour empêcher Charleroi de tomber au pouvoir des Français justifiait les sages prévisions du maréchal de Luxembourg, la ville, pourvue d’excellentes fortifications , d’une nombreuse artillerie, et défendue par une garnison de cinq mille hommes, opposa la résistance la plus opiniâtre durant un mois entier, au bout duquel le gouverneur, le marquis del Castillo, demanda à capituler (12 octobre 1693). On lui accorda tous les honneurs de la guerre. Sa défense avait été très-belle; les deux tiers de la garnison avaient succombé, soit dans les sorties, soit sur les remparts. Le maréchal de Luxembourg déjoua par ses savantes manœuvres toutes les tentatives que liront le prince d’Orange et l’électeur de Bavière pour secourir la place.L’armée française n’obtint ce nouvel avantage qu’au prix de sacrifices très-regrettables : deux mille cinq cents hommes furent tués ou mis hors de combat. Une foule d’officiers de mérite y périrent ou reçurent des blessures graves.(…) in : Histoire de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis.  Par Alexandre Mazas

 

 

 

Le maréchal de Luxembourg en habit à la Teckeli. D’après Trouvain 1695.

La conquête de Charleroi termina en quelque façon la campagne de Flandre. Guillaume de Nassau et l’électeur de Bavière, désespérés de la chute de ce boulevard, craignant d’engager une action générale contre l’armée française, se déterminèrent à battre en retraite, franchirent l’Escaut et allèrent prendre position sur les bords de la Dyle, afin de couvrir Bruxelles. Il n’entrait pas dans les plans du maréchal de Luxembourg de les suivre dans leur mouvement rétrograde; il fit prendre à ses troupes des quartiers d’hiver sur les terres des puissances coalisées, et lui-même se rendit à Versailles. Louis XIV lui fit l’accueil que méritaient ses éminents services; il voulut qu’un Te-Deurn fût chanté dans l’église métropolitaines de Paris en actions de grâces pour les triomphes remportés récemment dans la Belgique.
Les drapeaux enlevés les années précédentes à Fleurus, à Leuze, à Steinkerque, étaient suspendus encore aux piliers de Notre-Dame; on y ajouta les étendards pris à Nerwinde sur les troupes espagnoles, impériales et hollandaises, de sorte que toute la basilique était garnie de ces glorieux trophées. Le peuple de Paris encombrait le parvis et la grande porte de l’église, à tel point qu’on ne pouvait y pénétrer. Le maréchal de Luxembourg, suivi d’un nombreux cortège d’officiers, vint pour assister au Te-Deum. Il éprouva une certaine difficulté pour arriver jusqu’au portail. Le prince de Conti, écartant la foule devant le vainqueur, s’écriait à diverses reprises : « Laissez passer  le tapissier de Notre-Dame ».  in : Histoire de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis.  Par Alexandre Mazas

 

 

1693à Mgr. l’archevesque de Paris-par louis14

Carte particulière des mouvements faits et des postes occupés par les armées de alliés pendant le siège de Namur 1695.

 


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1694 : sous les français
C’est que dès le 11 Septembre 1693 la ville fut prise par l’armée française et resta à la France jusqu’au traité de Ryswyck le 20 Décemre 1697.
Pendant cette occupation, l’édit politique fut remplacé par un Traité d’union administrative signé par les trois communautés de la ville et approuvé par l’intendant François VOISIN pour arriver à ne plus avoir qu’un seul magistrat.
Traité d’union entre les habitants et sociétés de la ville haute et basse de Charleroy.
1
Premièrement que les officiers et magistrats établis en la Ville Basse de la part du roy et ceux établis en la Ville Haute par la Dame Princesse de Masmines continueront a exercer et administrer la partie tant reele et civile que criminelle, dans toute l’étendue de leur district et juridiction,
2
Que pour régler et policer les deux communautés seront députés par les officiers respectifs et a l’intervention de ceux de deux villes le nombre de six ou sept hommes les plus capables hors les justiciers desdittes villes, qui composeront un corps pour décider et délibérer sur tous les cas et affaires qui concernent les deux communautés en ce qui regardera l’union ci-bas à contracter, sans préjudice aux hauteurs,droits, et juridictions respectives,
3
Que ce corps s’assemblera alternativement dans les deux villes aux lieux de l’audience ordinaire le mardy de chaque semaine ou autres si la nécessité le requiert a rinterpellation de l’un ou de Tauli e desdits otficiers qui présideront a tour de rôle et chacun dans sa juridiction,
4
Que lesdils officiers echevins députés et bourgmestre ne pourront rien délibérer, accorder ni disputer de ce qui concernera les dites communautés qu’a la résolution et contentement de la pluralité d*iceux spécialement convoqués et assemblés,
5
Que pour suppléer aux frais qui surviendront et argent qu’il conviendra débourser dans lesdites deux villes^ lesdits corps de police dresseront chaqiie année les assiettes nécessaires es quelles seront cotisés les bourgeois et habitants des deux communautés sans exception, tant pour leurs biens et facultés que pour leur commerce a règle de taille,
6
Que pour obvier aux difficultés qui pourraient naitre au sujet des dettes et redevances desdites ville, les ambedeux communautés devront se puiger et acquitter toutes et quelconques dettes, et redevances dont elles pourront être chargées jusqu’au jour delà présente union a l’entière déchéance et indemnité, Tune de l’autre si bien qu’elles n’en soient molestées par qui que ce puisse être,
7
Qu’en celte conformité tout fraix qui surviendront de la date d’icelle union esdites deux villes, de quelle nature ils soient seront rendus communs et s’acquittèrent des deniers a provenir de l’assiette susnommée»
8
Que la distribution desdits deniers se fera a l’ordre du susdit corps pour le bien et utilité de la communauté indifferamment,
9
Sans qu’ils ne pourront être appliqués a Tusage ni de l’une ni de l’autre des communautés pour ce qui regarde le spirituel, parce qu’elles sont de diverses paroisses et diocèses, non plus pour tout ce que l’une des dites communautés devra être exempte de ce que Fautre pourra être réputé tenu et chargé,
10
Que le peu de rente et commune qui appartiennent a ceux de la Ville Haute leur suivront a la coutume privativement auxdits de la ville basse, pour que cela est destiné a l’entretien de leur maison pastorale et autre chose de cette nature,
11
Mais aussi ceux de la Ville Basse ne seront tenus a entrer ni connaître des charges des dites communes non plus que des rentes dues par ceux delà Ville Haute. Cependant toutes poursuites et procédures qui pourraient survenir les dites villes seront aux frais communs, encore bien que le principal ne concernerait que l’une d’icelles, et en cas que l’on succombées dites poursuitte, le principal sera acquitté par celle qu’il appartiendra a l’indemnité de l’autre, nonobstant la commune desdits fraix.
12
Que le Corps de police sera puissant et qualifié d’apprécier les vivres, régler et visiter les poids et mesures, pour vendre et acheter, et en6n pour donner les ordres touchant l’observance d’aucuns art. de l’Edit politique qui sont en usage en la ville de Namur et qui seront adoptables a ce qui suffira dans celle de Charleroy,
13
Que les officiers de l’une et de l’autre des dites villes feront les poursuites et punitions chacun dans l’étendue de leur district et juridiction a charge des contrevenants ou délinquants pardevant ceux de la justice ordinaire, sans qu’ils pourront empêcher ni empiéter sur le droit et authorité l’un et l’autre.
Ainsi fait, conclu et arrêté de part et d’autre par les magistrats, bourgmestre et communautés desdites villes, spécialement convocquées et assemblées sous le bon plaisir de sa Majesté et de madame la Princesse de Masmine ce jourd’hui 26 de juillet 1694.
Était signé a l’original Thibaut, G. de Malinne, Dumont, P. Delenne, L. ‘Molle, G. Canva Bourgs, Jacque Dandoy, Gean Denisart, Lambert Richir, Benoit de Louvan, Jean Denisart, Martin Hiernaux.
Puis écrit a dorso ce qui suit :
Vu le projet d’union de l’autre part, entre les deux communautés de la ville haute et ville basse de Charleroi, nous ordonnons par provision qu’il sera exécuté ; fait le 5 septembre 1694.

Etait signé VOISIN.
En bas est écrit: collationné la présente a son original, et l’ai trouvé conforme de mot a autre, le 2 juin 1724, signé L. Molle notaire roial 1724. Concordtes. sign. L. Molle 1728.
Pour copie conforme tes, J. J. Molle notaire et greflier de Charleroi 1768.

 

1697 Paix de Rijswick, Charleroi est rétrocédé à l’Espagne

Guillaume d’Orange obtient la fin de la guerre dans des conditions favorables avec la paix de Rijswijk. En contrepartie, Louis XIV reconnut Guillaume III comme souverain d’Angleterre, et Philippe Guillaume comme prince électeur du Palatinat.

Ainsi, le roi soleil annexait définitivement Strasbourg et la quasi-totalité de l’Alsace. En outre, la France retrouvait Pondichéry (comptoir des Indes pris par les Hollandais lors du conflit.), et recevait la moitié ouest de l’île de Saint Domingue (aujourd’hui rebaptisée Haïti.).

En outre, le roi de France abandonnait Trèves, les villes du Palatinat, Phillipsburg, Fribourg, le duché de Deux-Ponts, Kehl et Vieux-Brisach. Louis XIV acceptait aussi de mettre fin à l’occupation du duché de Lorraine, bien que conservant Sarrelouis, Longwy, et bénéficiant d’un droit de passage dans cette région.

Enfin, Louis XIV fit en sorte de ménager l’Espagne en lui rendant une grande partie des Pays Bas espagnols, préparant déjà la succession de Charles II.

la situation en 1697

Le traité de Ryswick, à l’époque, fut considéré par les Français comme un véritable scandale. Toutefois, le trésor était à sec et Louis XIV souhaitait se concilier les bonnes grâces des puissances européennes, en vue de la future crise de succession d’Espagne.

Au final, si la guerre de la ligue d’Augsbourg offrit la victoire à la France, le traité de Ryswick ne fut en rien une victoire française. in: http://www.histoire-fr.com/bourbons_louis14_7.htm

 

 

TRAITÉ DE PAIX

Conclu entre LOUIS XIV. Roide France, & CHARLES II. Roi d’Espagne. A Ryswick, le 20 Septembre 1697.
…seront remises & laissées en la possession , Domaine & Souveraineté de Sa Majesté Catholique , les places de Gironne, Roses & Belver en l’état qu’elles ont été prises avec l’artillerie qui s’y est trouvée dans le même temps, & toutes les autres Villes, Places fortes , lieux & Châtellenies généralement quelconques , qui ont été occupés pendant cette guerre , par les armes de Sa Majesté très-Chrétienne, & depuis le Traité de Nimegue,…
La forteresse de Charleroi sera pareillement remise au pouvoir
& fous la souveraineté de Sa Majesté Catholique avec fa dépendance en l’état auquel elle est à présent sans y rien rompre, démolir , affaiblir ou détériorer, de même que l’artillerie qui y étoit lorsqu’elle a été prise. Mons & Ath , §¦ 7- Sera-remise aussi à la souveraineté, domaine & possession de Sa Souveraìne Majesté Catholique la ville de Mons capitale de la province de Hainaut. avec ses ouvrages et fortifications dans l’état auquel elles se trouvent à présent, fans y rien rompre, démolir, affaiblir, ou détériorer ; ensemble l’artillerie qui s’y est trouvée au temps de la prise, & la banlieue & Prévôté, appartenances, & dépendances de la même ville en toute sa consistance. In : Histoire de France depuis l’établissment de la monarchie françoise dans les … Par Gabriel Daniel

 

Développements militaires

 

Les opérations s’étendaient typiquement de mai à octobre, du fait de manque de ressources lors des mois d’hiver. Cependant, les Français avaient pour habitude de stocker de grandes réserves de nourritures dans des entrepôts, ce qui leur permettaient d’attaquer plusieurs semaines avant leurs ennemis115. Néanmoins les opérations militaires durant la Guerre de la Ligue d’Augsbourg ne produisirent pas de résultats décisifs. La guerre fut dominée par laguerre de siège : la construction, la défense et l’attaque des forteresses et des lignes de tranchées. En effet, les forteresses contrôlaient les points stratégiques, les routes de ravitaillement et servaient d’entrepôts pour le ravitaillement. Cependant, elles empêchaient l’exploitation d’une victoire militaire, les troupes vaincues pouvant se replier dans une forteresse alliée et se reconstituer116. Beaucoup de commandants inexpérimentés appréciaient ces opérations relativement prévisibles pour masquer leur manque de capacité militaire117. Comme Daniel Defoe l’observa en 1697, « il est maintenant courant de voir des armées de 50 000 hommes de chaque côté qui passent toute la campagne à s’éviter, ou en termes plus distingué, à s’observer mutuellement avant de se replier dans leurs quartiers d’hiver »117. Durant la Guerre de la Ligue d’Augsbourg, les armées sur le terrain pouvaient atteindre 100 000 hommes en 1695, ce qui plongea les belligérants dans une crise économique118. Il existait des commandants désireux de se battre, comme Guillaume III ou les ducs de Boufflers et de Luxembourg, mais leurs tactiques étaient handicapées par le nombre de soldats et les difficultés de communication et de ravitaillement118. Les commandants français étaient également ralentis par Louis XIV et Louvois qui préféraient la prise des forteresses à la guerre de mouvement119.

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fr1696

Grenadier du Royal

Un autre facteur qui contribua au manque d’actions décisives était la nécessité de combattre pour sécuriser les ressources. Les armées devaient se soutenir elles-même en taxant les populations locales d’un territoire neutre ou hostile. Soumettre une zone à l’impôt était jugé plus important que la poursuite d’une armée en déroute pour la détruire. Il s’agissait principalement de préoccupations économiques et financières qui dessinaient le rythme des campagnes militaires, car les armées combattaient pour durer plus longtemps que leur adversaire dans une guerre d’attrition120. La seule bataille réellement décisive de la guerre fut la bataille de la Boyne lorsque Guillaume III écrase les forces de Jacques II et remporte le contrôle des îles britanniques. À la différence de l’Irlande, les guerres continentales de Louis XIV servaient de base à des négociations politiques et ne dictaient pas une solution121.

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L’introduction du mousquet à silex fut l’une des grandes avancées militaires de la fin du XVIIesiècle. La platine à silex offrait une plus grande cadence de tir et une précision accrue par rapport aux encombrants fusils à mèche. Mais l’adoption du mousquet à silex ne fut pas universelle. Jusqu’en 1697, seuls trois soldats de l’Alliance sur cinq en possédaient122 ; les troupes françaises de deuxième ligne utilisèrent la platine à mèche jusqu’en 1703123. Ces armes furent encore améliorées avec le développement de la baïonnette à tenon. Son ancêtre, la baïonnette-bouchon, fixée dans le canon de l’arme, empêchait de tirer et était longue à mettre en place et encore plus longue à retirer. La baïonnette à tenon se plaçait sous l’affut de l’arme avec un simple tenon et transformait le mousquet en une courte piquepouvant néanmoins tirer124. Les inconvénients de la pique devinrent évidents : à la bataille de Fleurus en 1690, les bataillons allemands, uniquement équipés de mousquets, repoussèrent les attaques de la cavalerie française plus efficacement que les unités équipées de la traditionnelle pique. De la même manière, Catinat abandonna ses piques avant d’entamer sa campagne en Savoie123. In :  http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_de_la_Ligue_d’Augsbourg

 

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