CaroloScope Images de Charleroi au cours de l'Histoire

1701 – 1714 // Guerre de Succession d’Espagne

1698-1700, le testament de Charles II

Louis XIV, bien qu’ayant fait la guerre à l’Espagne à de nombreuses reprises, était un proche parent de feu Charles II. En effet, le roi de France était le fils d’Anne d’Autriche, et avait épousé Marie Thérèse (la première était la tante de Charles II, la seconde était sa sœur.).

Ainsi, Louis XIV était le cousin et le beau frère du défunt souverain. Le roi soleil avait eu un fils, Louis (dit le grand dauphin.), et ce dernier avait eu trois enfants : Louis (héritier présomptif de la couronne de France.), Philippe (prétendant à la couronne d’Espagne.), et Charles. L’Empereur germanique Léopold I°, quant à lui, était le fils de Marie Anne, et avait épousé Marguerite Thérèse (la première était une autre tante de Charles II, la seconde était sa sœur.). Léopold I°, à l’instar de Louis XIV, était lui aussi le cousin et le beau frère du souverain espagnol.

A plusieurs reprises, les principales puissances européennes se rencontrèrent afin de discuter de la succession d’Espagne (entre 1698 et 1700.). L’objectif était alors de découper le royaume d’Espagne suite à la mort de Charles II, et de le distribuer aux principaux intéressés. Toutefois, ces négociations coupèrent court lorsque les puissances européennes eurent connaissance du testament de Charles II, ce dernier étant décédé en novembre 1700. En effet, le défunt souverain léguait son royaume entier à Philippe, second fils du grand dauphin.

En février 1701, le Parlement de Paris reconnut les droits de Philippe V à la couronne de France ; au cours du même mois, Louis XIV envoya des troupes françaises s’installer dans les forteresses des Pays Bas espagnols ; enfin, de nombreux aristocrates français s’installèrent à Madrid afin d’occuper des postes à responsabilité.
Léopold I°, qui le premier dénonça le testament de Charles II, se rapprocha de l’Angleterre et des Provinces Unies en septembre 1701, formant la Grande Alliance de La Haye (le Brandebourg, le Piémont et le Portugal firent eux aussi partie de la coalition.).
in : http://www.histoire-fr.com/

le duc d’Anjou déclaré roi d’Espagne

Une guerre pour le trône d’Espagne

Cette guerre de dix ans est la plus pénible de toutes celles qu’a soutenues le roi Louis XIV. On peut y voir une préfiguration des guerres générales qui ensanglanteront le continent un et deux siècles plus tard.

Le 13 mai 1702, une Grande Alliance européenne déclare la guerre à la France et à l’Espagne. C’est le début de la guerre de la Succession d’Espagne.
L’enjeu en était le trône d’Espagne et, à travers lui, la domination en Europe. Dernière grande guerre de Louis XIV, elle permit à la France d’installer un monarque français à Madrid : Philippe V, mais avec un pouvoir réduit, et le renoncement, pour lui et pour sa descendance, au trône de France, même dans le cas où les autres princes du sang français disparaîtraient. Ces conditions ne permettaient pas une union aussi étroite que celle qui était espérée par Louis XIV. La guerre de succession donna néanmoins naissance à la dynastie des Bourbons d’Espagne, qui règne toujours aujourd’hui. In: Wikipedia belligerants_succ-esp

Le 13 mai 1702, la Grande Alliance, qui regroupe les principales puissances de l’Europe du nord, y compris l’Angleterre, déclare la guerre à Louis XIV et à son petit-fils le roi d’Espagne. Commence la longue guerre de la Succession d’Espagne, ponctuée de famines et de défaites. Pour ne rien arranger, les protestants des Cévennes, au centre de la France, se soulèvent. C’est la révolte des Camisards (1702-1704).

Les éléments se mettent de la partie avec le 5 janvier 1709, une chute exceptionnelle des températures. Ce «Grand Hiver»entraîne gel des semis et famines. Louis XIV sollicite la paix mais sa demande est repoussée. Alors il en appelle à la nation. Il se produit un sursaut patriotique. Grâce à une victoire inespérée du vieux maréchal de Villars à Denain, Louis XIV sauve les meubles. Par le traité d’Utrecht du 11 avril 1713, il cède aux Anglais Terre-Neuve, la baie d’Hudson et l’Acadie mais préserve l’essentiel. in : http://www.herodote.net

Dans cette reconstitution, les soldats hollandais prennent d’assaut la place de Kaiserswerth qui est défendue par les français sous les ordres du Marquis de Blainville, quatrième fils du grand Colbert (Jean-Jules-Armand Colbert). Kaiserswerth, situé sur la rive droite du Iihiu au-dessus de Dusseldorf, était une petite place de l’Électorat de Cologne, qui interceptait les communications entre la Hollande et l’Allemagne. Dès le début de la campagne, il était important pour les coalisés de s’en emparer et pour les deux couronnes de la conserver.

59 jours de bataille de tranchées.

liard

Briquet couronné entouré de trois blasons. Belgique-Namur-PhilippeV

1701: Charleroi passe sous contrôle espagnol

Charleroi était aux mains des Provinces-Unies depuis 4 ans et la signature du traité de Rijswijck. Quatre ans plus tard on remonte les murs.

le siège te le bombardement de Charleroy en 1693 avaient été des pus désastreux pour la ville. Celle-ci était presqu’en ruines et la misère qui avait succédé à ce siège n’était pas de nature à aider les habitants à  la reconstruire.

Le roi Phillippe V s’empressa donc, en 1707, d’obliger les habitants à reconstruire les maisons délabrées et d’élever des demeures sur tous les terrains libres. le tout sous peine de confiscation.

Cette même année 1707, une ambassadeur turc est venu réclamer la ville au roi soleil conformément à une alliance que la France aurait signée avec quelques villes turques en 1692. Nous savons peu de choses de cette ambassade mais le dessin qui rapporte l’événement montre clairement la ville sous un angle exotique. Avec deux grosse tours rondes et des remparts de type chateau-fort moyen-âgeux.

Sur la charte que semble montrer l’ambassadeur, le nom des villes est écrit à l’envers. On peut y lire : « R … moins huit ans de dix sept cent >Charleroy> bombar l’époque leur sairas par huy >Louis> rétrogradé et verras coq désolé par Rinsfel et Parlement »

1709, Bataille à Mons

Dans les deux partis on appliquait, bien ou mal, les mêmes principes de stratégie ou de tactique.On préparait pendant l’hiver les approvisionnements et le matériel des places fortes et des armées; on racolait des recrues, on les habillait, les armait, les instruisait; on achetait des chevaux et on les dressait on groupait par régiment les compagnies d’infanterie et de cavalerie, on les formait pour la manœuvre et le combat en bataillons ou en escadrons, évoluant à peu près de la même façon dans toute l’Europe.

Pour le fantassin la pique avait fait son temps; on lui substituait le fusil à baïonnette, arme de jet et d’escrime, qui remplaçait l’épée quand on en venait aux mains. Le cri français « En avant à la baïonnette »  était traduit dans toutes les langues. Il allait devenir partout et pour toujours la formule des gens de cœur sur le champ de bataille.
Les troupes se valaient et le prouvaient dans les alternatives de victoires et de défaites qu’elles durent surtout à leurs généraux. Les officiers étaient plus nombreux, surtout plus ardents, dans l’armée française voilà pourquoi elle en perdit un si grand nombre en toute rencontre. Chaque armée avait son matériel de campagne, son équipage de pont, ses magasins. Les états-majors étaient les mêmes, les titres seuls variaient. On avait des égards pour les prisonniers les officiers payaient rançon ou étaient rendus d’après des cartels d’échange toujours respectés les soldats étaient enrôlés dans les troupes qui Ies avaient pris, ou séquestrés dans des garnisons lointaines.  in : Batailles françaises. [6e série] / Colonel Hardy de Périni

 

Les habitants sont pris pour cible par les milices désoeuvrées

Pendant la guerre de succession, notre ville était dans un triste état. La famine décimait la population, la misére, la mendicité, la pauvreté envahissait peu  à peu le pays, rongés par les troupes qui le sillonnaient.

Dans ces tristes circonstances, on renouvella l’interdiction de distiller les grains et autres fruits de la terre; on défendit même l’emploi du froment et du seigle dans la brasserie. On fit faire des patrouilles pour protéger les maisons contre les vagabonds. Le grain récolté était rentrés au plus vite dans les forteresses et on préconisait de le battre au plus tôt pour le mettre à l’abri des armées qui battaient la campagne.

Le pays était vraiment peu sûr. La soldatesque pillait partout. Tant que les jeunes gens de Charleroi demandèrent l’autorisation  d’établir une garde bourgeoise qui inspirait plus de confiance que la troupe. In: Van Bastelaer. Actes des franchises Charleroi

Le traité d’Utrecht, avril 1713

Réunis depuis 1712 à Utrecht, les principaux belligérants tentaient de trouver une issue au conflit, qui sévissait maintenant depuis plus d’une décennie.

Western_Europe_1700

Western_Europe_1700

La victoire de Denain permit à la France de négocier in extremis dans des conditions favorables (à noter que le traité d’Utrecht fut rédigé en Français, qui fut considérée comme langue diplomatique par excellence jusqu’au début du XX° siècle.). Un premier traité fut signé entre la France et l’Angleterre, en avril 1713 ; puis un autre entre l’Espagne et l’Angleterre, en juillet 1713.

L’Espagne fut la grande perdante de la guerre, sacrifiée par le roi soleil au profit des puissances européennes. En effet, l’Autriche récupéra les Pays Bas espagnols, le duché de Milan, le royaume de Naples et la Sardaigne ; le duché de Savoie, par contre, récupéra la Sicile ainsi que quelques territoires dans les Alpes (peu de temps après, l’Autriche échangea la Sardaigne contre la Sicile avec le duc de Savoie.). Enfin, l’Angleterre récupéra Gibraltar et Minorque.

En contrepartie, Philippe V fut reconnu comme roi d’Espagne, et ce dernier renonça à ses droits sur la couronne de France. Les Habsbourg renoncèrent alors à leurs droits au trône d’Espagne. Les électeurs de Cologne et de Brandebourg, alliés à Louis XIV et privés de leurs territoires lors de la guerre, retrouvèrent leurs Etats.

Sa Majesté très-Chrétienne remettra  & fera remettre aux Seigneurs Etats-Généraux, en faveur comme ci-dessus, immédiatement après la paix & au plus tard en quinze jours après Avril l’échange des ratifications , le Duché, ville & forteresse de Luxembourg avec le Comté de Chiny ; le Comté, ville & château de Namur, comme aussi les villes de Charleroi & de Nieuport avec toutes leurs appartenances, dépendances, annexes & enclavemens, & tout ce qui, outre cela, pourroit encore appartenir aux dits Pays-Bas Espagnols, définis comme ci-dessus, en l’état auquel le tout se trouve à présent, avec les fortifications, fans en rien changer, qui s’y trouvent actuellement, & avec tous les papiers, lettres, documens & archives, qui concernent les dits Pays-Bas, ou quelque partie d’iceux….

Bien entendu que l’Electeur de Bavière retiendra la souveraineté & les revenus du Duché & ville de Luxembourg, de la ville & Comté de

Namur , de la ville de Charleroi, & de leurs dépendances , appartenances , annexes & enclavement ( sauf le payement des rentes constituées & hypothéquées sur les dits revenus) jusqu’à ce que Son Altesse Electorale ait été rétablie dans tous les Etats qu’Elle possédoit dans l’Empire avant la guerre présenté, comme aussi Son Altesse Electorale, pendant le temps qu’Elie gardera la souveraineté des susdits Pays, pourra tenir ses troupes dans les dépendances du Duché de Luxembourg, lesquelles troupes n’excédetont pas le nombre de sept mille hommes,& qu’aucunes troupes des Seigneurs Etats-Généraux, ou de leurs Alliés, excepté celles que les dits Etats-Génétanx enverront pour les garnisons des places de Luxembourg , Namur & Charleroi, ne pourrontpafseí, loger, et séjourner dans les dépendances des Pays, dont Son Altesse Electorale doit garder la souveraineté , comme il est dit ci-dessus

Cependant, quoique l’Electeur de Bavière demeure en possessìon de la souveraineté, & des revenus de la ville & Duché de Luxembourg, de la ville & Comté de Namur, de la ville de Charleroi, & de leurs dépendances, comme il est dit ci-dessus; on est convenu que Sa Majesté très-Chrétienne retirera toutes ses troupes de la ville & Duché de Luxembourg, de la ville & Comté de Namur, de la ville de Charleroi, & de toutes leurs dépendances, immédiatement après la paix, & au plûtard en quinze jours après l’échange des ratifications du présent Traité, & qu’Elle fera en forte que sadite Altesse Electorale en retirera aussi en même-temps toutes les siennes (excepté des dépendances du Duché de Luxembourg) & celles qu’il pourroit y avoir de l’Electeur de Cologne son frère, fans aucune exception, & que la ville & forteresse de Luxembourg, la ville & château de Namur, comme aussi la ville de Charleroi, seront cependant gardés par les troupes des Seigneurs Etats-Généraux, lesquelles y entreront immédiatement après la paix, & au plûtard en quinze jours après l’échange des ratifications. On est convenu aussi que les troupes des dits Seigneurs Etats y feront logées & traitées conformément au règlement fait sur ce sujet après la paix de Ryfwick avec Sadite Altesse Electorale alors Gouverneur Général defdits Pays-Bas, comme aussi que la Ville & Duché de Luxembourg, la ville & Comté de Namur, & la ville de Charleroi, & leurs dépendances, contribueront leur quote part d’un million de florins monnoie de Hollande > qui doit être assigne par an auxdits Seigneurs Etats Généraux fur les meilleurs , & les plus clairs revenus desdits Pays-Bas Espagnols pour l’entretien de leurs troupes, & des fortifications des villes 8c places de leurs Barrières;

Pour l’artillerie §. 16. Quant à la restitution des canons, artillerie, boulets, armes & munitions de guerre de part et d’autre, on est convenu que la ville places cédées.  forteresse de Luxembourg, la ville et château de Namur, la ville de Charleroi & celle de Nieuport, et généralement toutes places, forts, et postes possédés par Sa Majesté très-Chrétienne ou ses Alliés, les Électeurs de Cologne et de Bavière, seront remis avec les canons, artillerie , boulets, armes et munitions de guerre qui y étoient au temps du décès du feu Roi Catholique Charles II. suivant les inventaires qui en feront fournis-y . in : Histoire de France depuis l’établissment de la monarchie françoise dans les … Par Gabriel Daniel

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