Ainsi, Louis XIV était le cousin et le beau frère du défunt souverain. Le roi soleil avait eu un fils, Louis (dit le grand dauphin.), et ce dernier avait eu trois enfants : Louis (héritier présomptif de la couronne de France.), Philippe (prétendant à la couronne d’Espagne.), et Charles. L’Empereur germanique Léopold I°, quant à lui, était le fils de Marie Anne, et avait épousé Marguerite Thérèse (la première était une autre tante de Charles II, la seconde était sa sœur.). Léopold I°, à l’instar de Louis XIV, était lui aussi le cousin et le beau frère du souverain espagnol.
A plusieurs reprises, les principales puissances européennes se rencontrèrent afin de discuter de la succession d’Espagne (entre 1698 et 1700.). L’objectif était alors de découper le royaume d’Espagne suite à la mort de Charles II, et de le distribuer aux principaux intéressés. Toutefois, ces négociations coupèrent court lorsque les puissances européennes eurent connaissance du testament de Charles II, ce dernier étant décédé en novembre 1700. En effet, le défunt souverain léguait son royaume entier à Philippe, second fils du grand dauphin.
En février 1701, le Parlement de Paris reconnut les droits de Philippe V à la couronne de France ; au cours du même mois, Louis XIV envoya des troupes françaises s’installer dans les forteresses des Pays Bas espagnols ; enfin, de nombreux aristocrates français s’installèrent à Madrid afin d’occuper des postes à responsabilité.
Léopold I°, qui le premier dénonça le testament de Charles II, se rapprocha de l’Angleterre et des Provinces Unies en septembre 1701, formant la Grande Alliance de La Haye (le Brandebourg, le Piémont et le Portugal firent eux aussi partie de la coalition.).
in : http://www.histoire-fr.com/
Le 13 mai 1702, une Grande Alliance européenne déclare la guerre à la France et à l’Espagne. C’est le début de la guerre de la Succession d’Espagne.
L’enjeu en était le trône d’Espagne et, à travers lui, la domination en Europe. Dernière grande guerre de Louis XIV, elle permit à la France d’installer un monarque français à Madrid : Philippe V, mais avec un pouvoir réduit, et le renoncement, pour lui et pour sa descendance, au trône de France, même dans le cas où les autres princes du sang français disparaîtraient. Ces conditions ne permettaient pas une union aussi étroite que celle qui était espérée par Louis XIV. La guerre de succession donna néanmoins naissance à la dynastie des Bourbons d’Espagne, qui règne toujours aujourd’hui. In: Wikipedia
Le 13 mai 1702, la Grande Alliance, qui regroupe les principales puissances de l’Europe du nord, y compris l’Angleterre, déclare la guerre à Louis XIV et à son petit-fils le roi d’Espagne. Commence la longue guerre de la Succession d’Espagne, ponctuée de famines et de défaites. Pour ne rien arranger, les protestants des Cévennes, au centre de la France, se soulèvent. C’est la révolte des Camisards (1702-1704).
Les éléments se mettent de la partie avec le 5 janvier 1709, une chute exceptionnelle des températures. Ce «Grand Hiver»entraîne gel des semis et famines. Louis XIV sollicite la paix mais sa demande est repoussée. Alors il en appelle à la nation. Il se produit un sursaut patriotique. Grâce à une victoire inespérée du vieux maréchal de Villars à Denain, Louis XIV sauve les meubles. Par le traité d’Utrecht du 11 avril 1713, il cède aux Anglais Terre-Neuve, la baie d’Hudson et l’Acadie mais préserve l’essentiel. in : http://www.herodote.net
Dans cette reconstitution, les soldats hollandais prennent d’assaut la place de Kaiserswerth qui est défendue par les français sous les ordres du Marquis de Blainville, quatrième fils du grand Colbert (Jean-Jules-Armand Colbert). Kaiserswerth, situé sur la rive droite du Iihiu au-dessus de Dusseldorf, était une petite place de l’Électorat de Cologne, qui interceptait les communications entre la Hollande et l’Allemagne. Dès le début de la campagne, il était important pour les coalisés de s’en emparer et pour les deux couronnes de la conserver.
59 jours de bataille de tranchées.
le siège te le bombardement de Charleroy en 1693 avaient été des pus désastreux pour la ville. Celle-ci était presqu’en ruines et la misère qui avait succédé à ce siège n’était pas de nature à aider les habitants à la reconstruire.
Le roi Phillippe V s’empressa donc, en 1707, d’obliger les habitants à reconstruire les maisons délabrées et d’élever des demeures sur tous les terrains libres. le tout sous peine de confiscation.
Cette même année 1707, une ambassadeur turc est venu réclamer la ville au roi soleil conformément à une alliance que la France aurait signée avec quelques villes turques en 1692. Nous savons peu de choses de cette ambassade mais le dessin qui rapporte l’événement montre clairement la ville sous un angle exotique. Avec deux grosse tours rondes et des remparts de type chateau-fort moyen-âgeux.
Sur la charte que semble montrer l’ambassadeur, le nom des villes est écrit à l’envers. On peut y lire : « R … moins huit ans de dix sept cent >Charleroy> bombar l’époque leur sairas par huy >Louis> rétrogradé et verras coq désolé par Rinsfel et Parlement »
Dans les deux partis on appliquait, bien ou mal, les mêmes principes de stratégie ou de tactique.On préparait pendant l’hiver les approvisionnements et le matériel des places fortes et des armées; on racolait des recrues, on les habillait, les armait, les instruisait; on achetait des chevaux et on les dressait on groupait par régiment les compagnies d’infanterie et de cavalerie, on les formait pour la manœuvre et le combat en bataillons ou en escadrons, évoluant à peu près de la même façon dans toute l’Europe.
Pour le fantassin la pique avait fait son temps; on lui substituait le fusil à baïonnette, arme de jet et d’escrime, qui remplaçait l’épée quand on en venait aux mains. Le cri français « En avant à la baïonnette » était traduit dans toutes les langues. Il allait devenir partout et pour toujours la formule des gens de cœur sur le champ de bataille.
Les troupes se valaient et le prouvaient dans les alternatives de victoires et de défaites qu’elles durent surtout à leurs généraux. Les officiers étaient plus nombreux, surtout plus ardents, dans l’armée française voilà pourquoi elle en perdit un si grand nombre en toute rencontre. Chaque armée avait son matériel de campagne, son équipage de pont, ses magasins. Les états-majors étaient les mêmes, les titres seuls variaient. On avait des égards pour les prisonniers les officiers payaient rançon ou étaient rendus d’après des cartels d’échange toujours respectés les soldats étaient enrôlés dans les troupes qui Ies avaient pris, ou séquestrés dans des garnisons lointaines. in : Batailles françaises. [6e série] / Colonel Hardy de Périni
Pendant la guerre de succession, notre ville était dans un triste état. La famine décimait la population, la misére, la mendicité, la pauvreté envahissait peu à peu le pays, rongés par les troupes qui le sillonnaient.
Dans ces tristes circonstances, on renouvella l’interdiction de distiller les grains et autres fruits de la terre; on défendit même l’emploi du froment et du seigle dans la brasserie. On fit faire des patrouilles pour protéger les maisons contre les vagabonds. Le grain récolté était rentrés au plus vite dans les forteresses et on préconisait de le battre au plus tôt pour le mettre à l’abri des armées qui battaient la campagne.
Le pays était vraiment peu sûr. La soldatesque pillait partout. Tant que les jeunes gens de Charleroi demandèrent l’autorisation d’établir une garde bourgeoise qui inspirait plus de confiance que la troupe. In: Van Bastelaer. Actes des franchises Charleroi
La victoire de Denain permit à la France de négocier in extremis dans des conditions favorables (à noter que le traité d’Utrecht fut rédigé en Français, qui fut considérée comme langue diplomatique par excellence jusqu’au début du XX° siècle.). Un premier traité fut signé entre la France et l’Angleterre, en avril 1713 ; puis un autre entre l’Espagne et l’Angleterre, en juillet 1713.
L’Espagne fut la grande perdante de la guerre, sacrifiée par le roi soleil au profit des puissances européennes. En effet, l’Autriche récupéra les Pays Bas espagnols, le duché de Milan, le royaume de Naples et la Sardaigne ; le duché de Savoie, par contre, récupéra la Sicile ainsi que quelques territoires dans les Alpes (peu de temps après, l’Autriche échangea la Sardaigne contre la Sicile avec le duc de Savoie.). Enfin, l’Angleterre récupéra Gibraltar et Minorque.
En contrepartie, Philippe V fut reconnu comme roi d’Espagne, et ce dernier renonça à ses droits sur la couronne de France. Les Habsbourg renoncèrent alors à leurs droits au trône d’Espagne. Les électeurs de Cologne et de Brandebourg, alliés à Louis XIV et privés de leurs territoires lors de la guerre, retrouvèrent leurs Etats.