… par laquelle l’empereur Charles VI du Saint-Empire lègue à sa fille Marie-Thérèse d’Autriche les États héréditaires de la Maison des Habsbourg. A la mort de l’empereur, la succession est réclamée par plusieurs candidats. La France se joint à leur coalition. Pour faire face, Marie-Thérèse cède la Silésie à la Prusse et accorde la paix à la Bavière. Elle fait ensuite proclamer empereur son époux, le duc François de Lorraine (1745). La France profite du conflit pour envahir les Provinces-Unies suite à sa victoire lors de la bataille de Fontenoy le 11 mai 1745. La guerre se conclut sur le traité d’Aix-la-Chapelle qui reconnaît la Pragmatique Sanction et la cession de la Silésie à la Prusse.
1740 : Mort de Charles VI. Sa sœur Marie-Élizabeth meurt à son tour le 25 août 1741. L’Europe se retrouve alors plongée dans la guerre de Succession d’Autriche (1740-1748) qui oppose la fille de l’empereur défunt, Marie-Thérèse, à la France favorable à un prince allemand, Charles-Albert de Bavière. La guerre a lieu d’abord en Allemagne. Le roi de Prusse occupera la Silésie puis se retirera du conflit laissant la France continuer la guerre. L’Angleterre intervient dans le conflit à partir de 1743.
1744 : Charles de Lorraine est désigné comme gouverneur des Pays Bas. L’impératrice Marie-Thérèse devient comtesse de Hainaut. Jean-Théodore de Bavière devient prince évêque de Liège
mars 1744 : la France déclare la guerre à L’Angleterre. Les Français franchissent la frontière flamande. Ils occupent plusieurs villes de la Barrière en Flandre : Ypres, Menin, la Knocke.
11 mai 1745 : Les Autrichiens et les Anglais sont battus à Fontenoy (près d’Antoing, Hainaut). Le 21 février 1746, les troupes du maréchal de Saxe s’emparent de Bruxelles.
4 octobre 1745. L’impératrice s’était mariée et la défense de son empire devint le devoir de son époux l’Empereur François Ier, couronné le 4 octobre 1745.
Le 21 février 1746, les troupes du maréchal de Saxe s’emparent de Bruxelles. Cette victoire permet à la France d’entreprendre la conquête des Pays-Bas.
Cependant la guerre continuait. Ath avait été pris par les français. Mons fut investi le 6 juin 1746 et pris le 10 juillet par le prince de Conti, qui couru ensuite avec son armée investir Charleroi. La tranchée fut ouverte le 15 et les attaques dirigées vigoureusement vers les portes de Bruxelles, de Montigny et de Marcinelle, Dès le 31, les travaux de cette dernière commençaient à céder. Le 2 aout on s’emparait d’une partie de la porte de Montigny, de la porte de Marcinelle et d’une dépendance de cette dernière, nommée ouvrage à cornes de Namur. La ville-Basse fut dès-lors au pouvoir des ennemis, Robert comte de Beaufort, gouverneur de la place, arbora alors le drapeau blanc et demanda à capituler. La garnison forte de 3000 hommes seulement avait éprouvé assez peu de pertes. La ville avait échappé à un bombardement et le siège avait été bien moins désastreux mais bien moins glorieux que ceux qu’elle avait éprouvés antérieurement.
Le duc Charles de Lorraine qui commandait l’armée autrichienne, composée de 60,000 hommes, s’était mis en marche et accourait au secours de la place par la Campine, la Meuse et la Mehaigne; mais il arriva trop tard. Charleroi avait été obligé de se rendre et Namur même était tombé au pouvoir de la France. Ce fut là un brillant succès pour Louis XV. In: Histoire métallique de Charleroi
Lorsque Louis XV s’empara, en 1746, d’une partie des places de frontière, Charleroi passa donc momentanément sous la domination française. Le roi ordonna d’abord que cette ville avec d’autres fût jointe au Hainaut pour composer une seule province. C’était une belle capture et l’on ordonna des fêtes de réjouissance dans toute la France. A défaut de l’ordonnance générale portée à cet effet, voici une résolution locale qui en fut la conséquence à Ath comme dans toutes les autres localités. M. Fourdin, archiviste de cette ville.
De la part de Messieurs les Chatelins Mayeur, Bourgmestre et Eschevins de la ville d’Ath.Il est ordonné à tous bourgeois et habitans de cette ville de faire demain vingt-deux aoust 1746, des illuminations en démonstration de joye de la prise et conquête des villes de StGhislain et de Charleroy par les armes du Roy.Et pour prévenir tous dangers et périls de feu, il est deffendu à tous bourgeois et habitans de jetter aucunes fusées ou tirer aucuns coups de poudre, de quelle espèce d’armes que ce soit, sur peine de vingt livres d’amende pour chacune contravention, encourables par les pères et mères pour leurs enfans, et par les maitres et maitresses, pour leurs suppôts.Avertissant encore que Monsieur le commandant est d’intention de prendre des soigneux regards pour punir corporellement tous défaillans et désobéissans. Fait à notre assemblée du vingt-un aoust mille sept cent quarante, et paraphe :Robert de St Symphorien et signé par ordonnance, J. A. J. Coppenhol, et à cité aloit : vu bon, Etoit signé : Viven.Lu et publié au son du tambour, ainsi que de coutume, aux coins des rues de cette ville, les jour mois et an que dessus. |
En une époque où s’affirment avec forces les consciences nationales, le jeune roi Louis XV (30 ans) craint avec raison que des annexions à l’emporte-pièce ne provoquent des conflits en cascade. Mais il pèche par excès de timidité en excluant d’emblée toute forme d’annexion.
La France restitue donc à l’Autriche les territoires conquis aux Pays-Bas. Elle reconnaît au mari de Marie-Thérèse de Habsbourg le droit à la couronne impériale. En dehors de la Prusse qui apparaissait comme le principal bénéficiaire en incorporant la Silésie au royaume, la paix ne satisfaisait personne. Rien n’était réglé. Le traité n’établissait pas une paix stable et la guerre de Sept Ans apparaît comme une suite logique au conflit. in: wikipedia
En 1747 à Charleroi, les français se hâtèrent de démanteler les travaux qu’ils avaient naguère si activement développés.
C’est du commencement de l’année 1747 que date la démolition de la forteresse de Charleroi, cette forteresse qui avait fait pendant deux siècles le point de mire des armées, et la convoitise des peuples voisins et rivaux et avait servi de boulevard aux Pays – Bas ou de fort avancé à la France.
On comprend assez peu la résolution de cette dernière puissance, de démanteler des places dont la conquête lui avait coulé tant de peine, et qui semblaient avoir pour elle tant de valeur à tous les points de vue. Toujours est- il que Charleroi, Mons, Ath, Audenarde et Menin, furent démolis, du plein gré de la France. Cette puissance trouvait-elle plus avantageux de faire la guerre du plat pays et des grandes batailles et non celle des sièges, pour ne pas affaiblir ses armées par la garde des villes fortes ! Ou bien désirant déjà la paix et sentant le moment venu de restituer ces villes en réclamant d’autres avantages qui Lui tenaient plus à cœur, prenait-elle de loin ses précautions pour détruire ces forteresses dirigées contre les entreprises des es armes. Toujours est-il que le fait existe, Gaillot fait connaître que l’on commença à démanteler Charleroi dés la fin de 1747. In : Histoire métallurgique de Charleroi